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Le référent santé et accueil inclusif en crèche : Un pillier de l'éducation inclusive
Référent Santé et Accueil Inclusif : son rôle et ses missions
La réforme des services aux familles a instauré une nouvelle fonction, à la place du médecin de crèche : celle de Référent Santé et Accueil Inclusif (RSAI). Une évolution notable, dans le sens de la qualité d’accueil, dont l’objectif est une meilleure prise en compte de la santé des enfants accueillis et en particulier de faciliter l’inclusion des enfants en situation de handicap ou atteints d’une maladie chronique.
Le RSAI, obligatoire pour toutes les crèches
Le RSAI est obligatoire pour toutes les crèches depuis le 1er janvier 2023. Le décret n°2021-1131 du 30 août 2021 stipule ainsi qu’ « un référent “Santé et Accueil inclusif” intervient dans chaque établissement et service d’accueil non permanent d’enfants. » Les crèches collectives, les halte-garderie, les jardins d’enfants, les crèches familiales, les micro-crèches et les multi-accueils, y compris les EAJE à gestion parentale doivent donc recourir à un RSAI. A noter que jusqu’alors les micro-crèches n’étaient pas tenues d’avoir un médecin référent. C’est donc un grand changement pour ces structures.
Le nombre d’heures dépend de la taille de la structure
La quotité minimale de temps de travail du RSAI est définie nationalement, sans possibilité d’inégalité locale avec pour seule différence la taille de la structure. C’est un temps minimum dédié, rien n’interdit aux établissements de faire plus notamment dans cette période de mise en place et en cas de besoin.
Le RSAI, son rôle dans l’accueil inclusif
Le RSAI est un atout dans l’accueil inclusif par sa connaissance des besoins et du développement de l’enfant ; des différentes pathologies, de son expérience hospitalière et extra hospitalière le plus souvent. Il permet aux équipes de prendre conscience de la prise en charge, des avantages et limites de l’accueil que l’on peut proposer aux enfants.
Mais l’accueil inclusif n’est pas l’apanage des professions médicales ou paramédicales. Rappelons tout de même que les éducateurs spécialisés ont pour rôle premier d’aider les personnes en situation de handicap afin de contribuer à leur épanouissement et à leur insertion dans la société. Et pourtant, celui-ci a peu sa place dans les EAJE devant répondre à un accueil inclusif… Le travail en pluridisciplinarité est nécessaire pour un accueil réfléchi et adapté. Par ailleurs, si le RSAI est un atout, tout ne doit pas reposer sur lui, il est nécessaire de former les équipes à l’accueil inclusif, à son repérage.
Analyse des pratiques professionnelles en crèche, une obligation qui répond à un réel besoin
L’Analyse des Pratiques Professionnelles (APP) est un outil institutionnel particulièrement utile dans le secteur de la petite enfance, mis en place depuis plusieurs années par certaines structures dédiées à l’accueil du jeune l’enfant. Depuis 2021, l’instauration d’un cadre légal a permis de le généraliser dans l’ensemble des établissements.
L’analyse des pratiques professionnelle, abrégée en APP, prend la forme de temps d’échanges entre les professionnels d’une même structure. Dans les établissements d’accueil du jeune enfant, ces temps de parole entre les différentes équipes ont lieu en l’absence des enfants et sont encadrés par un animateur ou une animatrice qualifié.e.
Quel est l’intérêt de recourir à l’analyse des pratiques professionnelles en crèche ?
Basés sur le concept de pratique réflexive, les temps d’analyse des pratiques professionnelles permettent aux agents de crèche de prendre du recul par rapport aux situations rencontrées au quotidien dans l’exercice de leur profession.
Elles sont l’occasion d’ouvrir le dialogue avec les autres professionnels de la structure, afin d’échanger sur les difficultés rencontrées, sur le positionnement et les perspectives de chacun.
Il s’agit de temps d’échange et de réflexion, qui ont pour but de faire évoluer progressivement les pratiques professionnelles d’un point de vue individuel comme collectif.
Les objectifs d’une séance d’APP
Une séance d’APP vise à :
- Interroger et améliorer ensemble les pratiques à la lumière des expériences vécues
- Prendre du recul, de la distance par rapport aux pratiques, afin de les envisager avec davantage d’objectivité
- Confronter les idées et ressentis de chacun pour émettre des hypothèses d’interprétation des difficultés/situations rencontrées
- Proposer des pratiques alternatives
- Enrichir ses pratiques de nouveaux outils (d’action, de compréhension et de réaction)
Qui peut animer les séances d’analyse des pratiques en crèche ?
Les séances d’APP doivent être animées par un professionnel dont les qualifications sont précisées par l’article 7 de l’arrêté du 29 juillet 2022 concernant les professionnels autorisés à exercer en structure d’accueil des jeunes enfants.
L’animateur ou animatrice doit ainsi :
- Ne pas appartenir à l’équipe d’encadrement des enfants de la crèche
- Ne pas avoir de liens hiérarchiques avec les autres membres de la séance
- Disposer d’une expérience professionnelle totale d’au moins 5 ans dans un service d’accueil du jeune enfant ou dans l’animation de séances d’APP.
- Être titulaire d’un diplôme attestant des compétences nécessaires à l’animation de séances d’analyse des pratiques professionnelles, ou d’un diplôme de psychiatrie ou psychologie de niveau V, d’un master II en sciences de l’éducation, d’un diplôme d’État d’EJE, de psychomotricité, ou de puériculture.
Si elle remplit ces conditions réglementaires, la personne qui anime les séances d’APP peut être salariée du gestionnaire de l’EAJE ou intervenante extérieure. Elle est, dans tous les cas, choisie par le ou la responsable d’établissement. Le recours à un intervenant extérieur présente des avantages, notamment celui d’une plus grande neutralité, et celui d’une véritable expertise dans la conduite des analyses de pratiques professionnelles.
Le cadre légal de l’analyse des pratiques
Depuis septembre 2021, l’organisation d’analyses des pratiques professionnelles est obligatoire en établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) et en relais petite enfance (RPE). Le dispositif est ouvert aux assistantes maternelles, mais non obligatoire
Les séances d’échange dédiées à l’analyse des pratiques professionnelles en crèche doivent être organisées par le gestionnaire de l’établissement.
L’instauration d’un cadre légal à l’APP, à travers l’article R2324-37 du Code de la santé publique fixé par le décret n°2021-1131, permet d’assurer à chaque professionnel exerçant en crèche un minimum de 6 heures par an d’analyse des pratiques professionnelles, réparties en au moins deux heures par période de 4 mois.
Le Code de la santé publique fixe un cadre légal complet précise :
- Le nombre d’heures minimal pour chaque professionnel (6h/an),
- Les conditions d’organisation des séances, notamment le fait qu’elle doivent se dérouler nécessairement en dehors de la présence des enfants.
- Une limite d’effectif permettant de garantir l’efficacité du temps d’échange : au maximum 15 professionnels par groupe de parole.
- Un engagement de confidentialité des échanges est enfin prévu pour les participants ainsi que pour l’animateur ou animatrice.